mardi 31 mai 2016

Le Japon et les randonneuses

Photo de Naoyuki Wada
Je vous emmène aujourd’hui, loin, très loin. A plus de 9500 kilomètres de la France, à Kyoto  exactement. Monsieur Ikuo TSUCHIYA à l’origine du magasin de Cycles Grand Bois et de ces fameux composants éponymes m’a ouvert les portes de sa très célèbre boutique et a également accepté de répondre à quelques questions.
A mon niveau, j’apprécie beaucoup le Japon, même si ma randonneuse n’a jamais foulé le bitume nippon. C’est un pays extraordinaire à mes yeux, où se mélange le respect des traditions et un avant gardisme mondialement apprécié. A travers mes lectures, j’ai pu constater que le vélo occupait une place importante dans la vie de  nombreux japonais. J’ai le sentiment que c’est un art de vivre, tant l’attachement aux deux roues est fort.

Début de l’entretien :

C’est en 1987 que M. Ikuo TSUCHIYA, alors âgé de 29 ans, démarre son activité dans le commerce de cycles. Sa passion pour le cyclotourisme débute en 1974, alors qu’il n’a que 16 ans. Il pratique alors assidûment et roule dans de nombreuses régions du Japon.

Pour l’appellation de son magasin et de ses composants, il a choisi le nom de Grand Bois. Il a ainsi  voulu rendre hommage à Vélocio (Paul de Vivie) précurseur et figure emblématique du cyclotourisme en France. Monsieur TSUCHIYA s’est d’ailleurs rendu plusieurs fois au col du Grand Bois (ou col de la république). Ce col qui est situé à environ 17 kilomètres de Saint-Etienne, est le point d’arrivée de la montée Vélocio qui est organisée tous les ans. C’est également en ce lieu qu’est situé son monument.

Pour en revenir au travail de Monsieur TSUCHIYA, dès le début de son activité, il a chargé l’entreprise TOEI de la production des cadres Grand Bois. A son niveau c’est une très petite quantité qui est fabriquée pour son magasin précise-t-il. Il a également choisi de faire fabriquer des composants Grand Bois, comme les freins, les moyeux, les jantes. Sa volonté était de  réaliser de beaux vélos, dans l’esprit des randonneuses françaises. Ainsi, grâce à cette coopération il est certain d’offrir le meilleur pour les cyclomotoristes.

Photo de Naoyuki Wada
Monsieur TSUCHYIA nous indique également que ces 10 dernières années, les amateurs de randonneuses au Japon ont beaucoup augmenté. Il  espère que cela continuera ainsi dans l’avenir.
Mais le Japon n’est pas en reste, car il y a ici des artisans de talent qui fabriquent de belles randonneuses, comme les cycles TOEI, Wanatabe et Hirose.

Lorsque je lui parle de l’enthousiasme français pour ses produits, il m’indique humblement être  également content de l’évaluation positive de ses produits, par les cyclomotoristes français.  Il se sent heureux si sa marque Grand Bois est synonyme de qualité et que ses produits soient réputés.

A travers cette petite interview, j’ai bien ressenti la passion. Celle qui fait vibrer Monsieur TSUCHYIA depuis plusieurs décennies. Son sérieux, ses vélos de très bonne et belle facture, sont  à l’origine de sa longévité. C’est un choix audacieux qu’il avait fait au début de son activité, mais un pari réussi aujourd’hui.

Je remercie sincèrement Monsieur TSUCHYIA, d’avoir accepté de répondre à mes questions en toute sincérité.

Monsieur TSUCHYIA qui m’a confié aimer la France, sa convivialité et son art de vivre.
De mon côté j’aime également le Japon, cette terre et ces habitants hospitaliers.

Voici le lien du magasin de cycles Grand Bois : www.grandbois.jp

Photo de Naoyuki Wada



samedi 28 mai 2016

Voyages intérieurs

Photo Lovely Bicycle
Le vélo a cette déconvenue, qu'il est un sport de solitaire. On est seul sur sa randonneuse, on avance, on souffre en silence. Heureusement que les haltes permettent de retrouver ses semblables. Mais, c'est la discipline qui veut cela. Non pas que l'on fasse volontairement le choix de s'isoler, en ce qui me concerne on ne peut être qu'un sur ma randonneuse. Alors, bien sûr je reste concentré lorsque je pédale, je regarde le paysage, je consulte ma carte I.G.N. et mon esprit parfois...souvent vagabonde.


Et si il y avait un pont entre nous tous. J'irai volontiers changer d'air et de contrée. J'ai la folle envie de ressentir la chaleur étouffante d'une sortie en randonneuse sur les terres rouges australiennes et qui sait, rouler en compagnie des kangourous. Puis soudain, j'ai besoin d'un grand bol d'air frais, en l'espace d'une seconde me voilà sur les côtes Irlandaises. Je goûte alors à la verdure omniprésente, ses routes vallonnées et sinueuses et me voilà propulsé par une rafale de vent dans ce Japon que j'affectionne, au printemps, les cerisiers sont en fleurs et le mont Fuji en perspective. Une quiétude qui apaise.

Photo "Grand Bois"

Ces ponts imaginaires me conduisent loin parfois. Cela me réconforte de m'imaginer qu'ici en France et ailleurs dans le reste du monde il y a des hommes et des femmes qui roulent en randonneuse. Je ne suis pas seul, nous ne sommes pas seuls. Cela donne davantage de courage et d'élan. Le fait de penser à vous, c'est votre voyage qui accompagne le mien. Je vis mille périples en même temps. La liberté n'a pas de frontière, elle est universelle.

mercredi 25 mai 2016

Idéale, où la selle idéale

Photo extraite des cycles Victoire
J'ai récemment appris une belle information. Cette dernière ne m'a pas échappée, puisqu'elle touche de très près l'univers du vélo. En quelques mots je voudrais vous parler de la résurrection de la marque Idéale.

Idéale…..les selles….. créées à Paris en 1890 par Jean-François Tron. A sa mort en 1931 sa fille Jeanne et son fils Jean reprennent l'entreprise, également  secondés par Marcel Berthet, le mari de Jeanne.
Marcel Berthet se chargera plus particulièrement de la commercialisation des selles. Aidé et bien conseillé  par Daniel Rebour, il se met à vendre désormais  des selles assouplies "rôdées" d'où l'appelation "rôdée main selon Rebour", gravée sur le cuir de la selle. Ces selles qui portent également deux signes distinctifs avec les initiales T et B (Tron et Berthet) gravées sur la selle ainsi que sur le nez métallique du bec de selle.

A l'époque ces selles étaient positionnées "haut de gamme". Mais malheureusement, la concurrence étrangère bon marché, de plus en plus forte,  a contraint l'entreprise à fermer ses portes en 1980.

Aujourd'hui, en 2016, la marque et la fameuse selle sont de retour. Sous l'implusion de Frédéric Ducès qui a eux l'heureuse idée de remettre en fabrication  cette selle mythique.

Nous serons toujours dans un positionnement haut de gamme, avec des selles qui ont une éthique, une âme, une histoire.
Quelle belle renaissance.  Gageons que le succès sera au rendez-vous, tant cette marque est remplie de nostalgie et de symbole.

Photo extraite des cycles Victoire
La suite dans quelques jours, avec une interview exclusive de Frédéric Ducès.



mardi 24 mai 2016

La montée Vélocio en randonneuse

Affiche officielle


Le dimanche 5 juin 2016 se déroulera à Saint-Etienne (Loire) la 91 ème édition de la célèbre montée chronométrée du Col de la république appelé aussi le col du grand bois. Cette épreuve phare se fera sur une distance de 12,788 kilomètres et un dénivelé de 565 mètres. Différentes configurations de courses sont mises en place, la vélocio retro (vélo et tenue d'époque), la vélocio VIP, la vélocio ELLES (réservées aux dames), la vélocio non chronométrée, la vélocio avec vélo à assistance électrique et enfin la vélocio des enfants.

Tout est donc pensé pour que la famille toute entière vienne passer une agréable journée.

En marge de cette prestation, des randonnées de 30, 40, 80 et 95 kilomètres sont également proposées.

L'équipe organisatrice est très motivée, est compte accueillir près de 1000 participants. Cette invitation est proposée aux sportifs, amis du vélo, jeunes et séniors. Une journée sécurisée, conviviale et chaleureuse.

Alors, à vos randonneuses.

Vous retrouverez tous les détails et les précisions concernant cette journée sur le site de l'association :  www.journeevelocio.fr  

lundi 23 mai 2016

Saumur en randonneuse

Affiche officielle de l'Anjou vélo vintage 2016


L'arrivée des beaux jours est souvent synonyme d'une motivation accrue pour faire du vélo. Si on couple ce constat aux multiples événements vélos organisés un peu partout en France, vous n'aurez plus d'excuses pour ne pas participer à ces rassemblements enchanteurs.

A ce propos,  il ne vous reste plus que quelques semaines pour ressortir votre machine et la bichonner afin d'être prêt le jour J. Cela approche à grands pas, car les 18 et 19 juin 2016 à Saumur, c'est la fête, la fête du vélo rétro , dans une ambiance très conviviale. Il n'y aura qu'à vous laisser porter par le flot des participants. Les organisateurs ont une nouvelle fois pensé à tout et concocté des itinéraires variés et multiples. Des routes à arpenter selon votre forme et humeur du moment. Ces deux jours vous permettront également de joindre l'utile à l'agréable puisqu'on y fait souvent de très belles rencontres, on découvre une ville sous un autre angle et cerise sur le gâteau, c'est aussi le patrimoine historique et gastronomique qui est ainsi mis en avant.
C'est tout bonnement génial, vous ne trouvez pas ?

Repartir avec des souvenirs plein la tête et la furieuse envie de remonter très vite sur son vélo afin de renouveller ces escapades.

Si cela vous tente, je vous convie (vous et votre randonneuse) à l'un des plus célèbres rassemblement de vélos anciens ;  "l'Anjou vélo vintage"  attire chaque année des milliers de participants.  Vous ne serez pas déçus. Être au cœur de ce qui se fait de mieux, en compagnie de personnes venues de France et d'autres contrées du monde. Le dépaysement est total.
En plus de pédaler, vous n'aurez qu'à observer, échanger, rire et vous émerveiller. Vous passerez j'en suis persuadé, un formidable moment au cœur de cette belle région.

Alors tous en selle, tous en randonneuse 650,  les 18 et 19 juin prochain pour la 6 ème éditions de "Anjou vélo vintage".

Vous retrouverez toutes les informations utiles sur : www.anjou-velo-vintage.com

samedi 21 mai 2016

Intemporel garde-boue Lefol



Caractéristique de nombreux vélos des années 1940 et 1950, le garde-boue Lefol en aluminium a séduit des générations entières d'adeptes du vélo. Solidité, rigidité et présentation impeccable étaient des arguments de vente de la marque.

La gamme était composée de modèles intitulés, le Pratique, le Paon et le fameux Martelé. Ce dernier modèle reste aux yeux de beaucoup un accessoire indémodable. Preuve en est sur les sites de vente d'objets d'occasion, puisque les modèles en bon état se négocient au delà des 50 euros. L'aluminium possède aujourd'hui encore de multiples avantages, légèreté, résistance aux intempéries et rayons UV et de plus sa finition polie permet de réhausser le vélo.



Moi qui suis entré en résistance à l'égard de la société de consommation, j'apprécie de voir que d'anciennes pièces de vélo puissent être à nouveau utilisées. C'est une démarche écologique qui me plaît bien. 

Le garde-boue, n'est pas un accessoire superflu. Il a deux fonctions importantes à mes yeux, puisqu'il nous évite les projections d'eau et de boue lorsque l'on roule dans de mauvaises conditions et il accueille également les indispensables sacoches de voyage. Et puis esthétiquement il apporte quand  même ce petit cachet très haute couture à nos belles montures.

Mais pour celles et ceux qui préféreront s'orienter vers du neuf, la marque japonaise Honjo, fabriquée à Tokyo, perpétue ce savoir faire. C'est l'un des derniers fabricants et sans aucun doute le plus réputé pour sa rigueur.

Photo extraite du site Météor Works


J'ai également pu voir au dernier salon du vélo de Bristol de 2016, que la marque Météor Works   avait équipé l'une de ses randonneuses, du célèbre modèle de garde-boue "le pratique" à plate-forme emboutie de la marque Lefol. En tout cas cela y ressemble étrangement. Comme quoi, rien ne se perd.

Photo extraite du site Météor Works



Concours de randonneuses 2016

Affiche de l'évènement

Où faut-il être les 1er, 2 et 3 juillet prochain ? Je vous propose de vous rendre à Ambert (Puy-de-Dôme), c'est ici que se passera sur trois jours une ré-édition version 2016 du concours de machines qui se déroula de 1934 à 1949 et qui réunissait les plus grands constructeurs de vélo artisanal.

Sous l'égide des cycles victoires et du magazine 200, un très beau programme nous attend.
Grâce à l'engouement d'un public averti, des artisans s'installent. Une mise en lumière de ce travail artisanal, porté par une demande exigeante de cyclistes qui en ont assez des pièces standardisées. Voià en résumé le fil rouge de ces trois jours.

En parallèle, Les copains ont organisé des épreuves cyclosportives. Des épreuves sur route avec pour la première journée 235 kilomètres et 4323 de dénivelé ; la seconde journée une randonnée de 55 kilomètres avec une montée chronométrée du col du Béal et enfn le dernier jour le parcours de 73 kilomètres de distance, intitulé "Gravel"sur petites routes et piste.

Le thème de ce concours de machines 2016 est la randonneuse légère. Ces épreuves seront réalisées avec des contraintes, un système spécifique de notation est mis en place, l'assistance technique et les ravitaillements seront imposés par le règlement.

Un jury de haut niveau sera également présent, aux côtés des organisateurs. Un jury varié et composé de personnalités du monde du vélo, tel que Raymond Henry, Jan Heine, Bernard Chaussinand et bien d'autres encore.

Enfin n'oublions pas non plus les constructeurs qui se sont inscrits et qui vont concourir pour faire progresser le métier.

Pour l'instant j'en ai listé 19 :

• Cycles Andouard
• Belleville Machine
• Caminade
• Cycles Cattin
• Cyfac Bicycles
• Edelbikes
• Fée du Vélo (Rookie)
• Gilles Berthoud SAS
• Grade9 Titanium Bikes
• histoire.bike (Hors Catégorie)
• Julie Racing Design
• LaFraise Cycles
• PechTregon cycles
• Cycles Pierre Perrin
• Cycles Mannheim
• MILC industry
• Sébastien Klein (Rookie)
• Vagabonde Cycles
• Victoire Cycles


Retrouvez toutes les actualités concernant cet événement sur le site www.victoire-cycles.com


vendredi 20 mai 2016

René Herse, orfèvre du vélo

Photo extraite du site bicycle quartely


La recherche continue de la performance a été et sera toujours dans l'esprit des plus talentueux fabricants de cycle. Le fruit d'une pratique assidue du vélo  et d'une réflexion approfondie ont conduit à la création de pièces qui ont marqué pour toujours l'histoire de ces hommes hors du commun.

Tout cela peut prêter à sourire au fond, car vouloir gagner en performance, vouloir grapiller quelques secondes, vouloir sortir du lot nous vaut aujourd'hui que ces pièces de vélos sont la signature de l'artisan qui les a créees. Au seul coup d'œil, on sait reconnaître son auteur. Au départ  ces pièces devaient être fabriquées dans l'atelier du cadreur, puis au fur et à mesure certaines l'ont été  par des sous traitants minitueusement sélectionnés.

Pour ma part, je considère ces éléments du vélo comme des pièces d'orfèvrerie, de la haute couture en quelque sorte.

Photo extraite du site bicycle quartely

Une chose est sûre également c'est que la sécurité n'était pas mise de côté. Vouloir ainsi gagner en légèreté par des choix audacieux des matériaux. L'aluminium en premier lieu, combiné j'imagine à d'autres métaux afin d'avoir un alliage solide et qui puisse résister aux multiples contraintes mécaniques et climatiques  que le cycliste devait affronter. Je ne suis pas un spécialiste, je mesure simplement aujourd'hui toute cette richesse technologique.

A mes yeux, ces pièces ont une âme, ce ne sont pas de simples morceaux de féraille, nous sommes à un haut niveau. Si je le pouvais j'oserai exposer ces pièces dans un musée, elles y ont toutes leur place ; c'est un savoir faire qui doit être montré.

Et puis il y a l'aspect visuel, le coup de crayon du créateur, qui là aussi a dû ébaucher de multiples prototypes avant de trouver LA pièce dont il avait besoin et qui lui apporterait une totale satisfaction.  J'aime quand l'homme œuvre pour le bien commun. Regardez ces formes, ces pleins, ces vides, le résultat est fantastique, merveilleux, splendide.

Bien au-delà de mes propos, ces artisans avangardistes sont encore et toujours à la mode et sont des exemples qui inspirent.

Photo extraite du site bicycle quartely



lundi 16 mai 2016

Ringarde, la randonneuse ?

Réalisation de Noble cycles

J'aime la provocation, surtout lorsqu'elle n'est pas vaine, mais constructive. Depuis quelques années j'assiste à la naissance d'artisans du cycle. Jamais je n'aurai imaginé un tel engouement, une telle prise de risque aussi. Mais pourtant les signes ne trompent pas. De plus en plus de..., comment pourrions nous les qualifier, de dingues, de doux rêveurs, sautent le pas et consacrent leur activité professionnelle à la fabrication de vélos sur mesure. Mais pourquoi ? Non pas pour concurrencer les mastodontes du secteur, mais pour apporter une offre, un choix tout autre. Cela me fait frissonner rien que d'en parler. Je suis extrêmement heureux de cet état de fait. Il y en assez de la standardisation. L'amoureux du cycle avait besoin d'autre chose. Une bicyclette, mais pas n'importe laquelle. En face de ces artisans, il y a une attente, une demande, et c'est très bien ainsi. Cela prouve également que l'homme, la femme, n'ont pas oubliés que le plaisir ce n'est pas que d'avoir le dernier téléphone à la mode, ou bien le sac à main tellement hors de prix qu'ils doivent manger des pâtes pendant des mois pour pouvoir se l'offrir. D'autres ont fait le choix de manger des pâtes, mais non pas pour se priver, mais pour gagner en liberté. Une liberté qui a un prix, mais quand on tutoie le beau, le sur mesure, l'artisanal, l'intemporel, est-ce vraiment cher ? 
A chacun ses priorités au final, je ne porte pas de jugement, simplement le fruit d'une réflexion qui j'espère vous fera réagir.
Randonneuse et photographie Cycles Victoire

Je vous laisse rêver à ces belles machines, très, dans l'air du temps. 
www.noblecycles.be 
www.victoire-cycles.com 

jeudi 12 mai 2016

Indispensables sacoches

Photo étant la propriété de l'entreprise Ardenne.


Et oui je sais, il me manque un élément essentiel afin que ma randonneuse soit réellement une invitation à la balade et au cyclotourisme.
Où mettre, ma trousse de réparation, mon antivol, ma cape de pluie, mes chaussures, mon eau, mon appareil photo, bref tout ce petit nécessaire, afin que mes sorties soient des plus agréables.  Mais dans cette indispensable sacoche placée à l'avant ou à l'arrière et qui permet d'emporter avec soi cette multitude d'objets.

J'ai pris soin une nouvelle fois de consulter méticuleusement les sites internet traitant de sacoches pour cyclomotoristes. Par un hasard inouï je suis tombé sur un fabricant portugais de bagages. Rapidement j'ai pu constater qu'il était spécialisé dans la fabrication de ces fameuses sacoches.

A lire son site internet, le fabricant évoque la sobriété, le classicisme, la robustesse et son travail artisanal. Cela m'a mis l'eau à la bouche. Le choix des matériaux utilisés est également rigoureux, puisque du coton traité en mode imperméable est choisi ainsi que des renforts en cuir tanné à l'aide de substances végétales. Il n'en fallait pas moins, pour que je prenne contact avec l'entreprise. Il est vrai que mon cas est un peu particulier, car mon porte bagage dénommé Comodo, nécessite une fabrication sur mesure. 

Il ne me reste qu'à confectionner un gabarit en papier afin que l'entreprise Ardenne dispose des éléments pour me faire un devis et réaliser la sacoche de mes rêves..... résultat dans quelques semaines.
En attendant je vous invite à découvrir leur site et leurs magnifiques créations : https://ardenneandco.wordpress.com

mardi 3 mai 2016

Une guidoline à tout prix




Lors de mon dernier article, je vous ai un peu parlé de cette trouvaille inespérée, en la personne de ma randonneuse Tendil des années 50.
Aujourd'hui, j'avoue avoir un peu de mal à prendre une décision. Mais quelle décision êtes-vous sans doute entrain de vous demander ?
Et bien, celle du choix de ma guidoline. Je ne trouve pas cela aussi évident. Dois-je succomber aux effets de mode et opter pour des guidolines tendances, en cuir microperforé. C'est pourtant vrai qu'elles sont belles, le confort doit également être à la hauteur. Mais j'avoue que le prix me freine un peu. J'ai aussi remarqué qu'un certain nombre de cyclistes ont fait le choix d'une guidoline en coton recouverte d'un mélange à base de gomme laque et d'alcool à vernir. Un passage répété de cette solution sur la guidoline permet d'obtenir un bel effet vintage très tendance avec  un rendu final assez luxueux je trouve. Ce côté artisanal me séduit beaucoup, mais je ne me sens pas capable d'entreprendre cette tâche, je  crains de ne pas être à la hauteur ;  et puis une nouvelle fois le coût financier est également à prendre en compte, car l'achat des produits spécifiques plombe un peu le budget.

Photo extraite du site lerandonneurvendomois


Après tous ces questionnements et interrogations il ne me reste que deux solutions. Soit je laisse le guidon nu, il me faut simplement le faire briller par des passages successifs de Belgom et de paille de fer  ; soit j'utilise la guidoline traditionnelle en coton. J'ai le choix entre les marques Vélox ou Newbaum's.  Je ne me ruine pas puisque le prix est sensiblement identique d'une marque à l'autre. Mais à mes yeux déjà, un fournisseur sort du lot. C'est Newbaum's, une marque américaine qui propose une guidoline plus épaisses et des teintes naturelles. En plus je devrais sans peine pouvoir l'installer sur le guidon soigneusement nettoyé et débarrassé des anciennes traces de colle.
Au final, je trouve quand même qu'une guidoline habille le guidon. Elle confert cette petite touche rassurante, celle d'une bonne prise en main, et possède également ce double avantage d'absorber sensiblement les chocs de la route et accessoirement la transpiration des mains.
Il me faut donc trouver un compromis, entre le côté économique, esthétique, le confort,  la facilité de mise en œuvre, l'entretien, le remplacement….. On a  vu que beaucoup de chose étaient possibles.

Pour ma part,  je conclurais en disant que plus on reste dans la simplicité et la sobriété mieux c'est.  Je vais donc choisir une guidoline classique en coton de la marque Newbaum's, couleur marron afin d'être raccord avec ma selle.

Dur, dur d'être un cycliste….

dimanche 1 mai 2016

Ma première randonneuse




J'ai toujours aimé les vélos. Mais j'avoue que depuis quelques temps mon regard est différent et s'est posé sur une catégorie de vélos que l'on surnomme randonneuses.
Au fil de mes recherches, j'ai plongé dans un autre univers. Celui des belles machines, qui invitent au voyage, à la flânerie et aux promenades au long cours.
Je me suis donc documenté et j'ai découvert ce monde un peu à part, mais ô combien attachant.
A l'instar des célèbres cadreurs Herse et Singer, j'ai pu voir des vélos extraordinaires. Malheureusement mes finances actuelles ne me permettent pas un tel investissement. Ce n'est pourtant pas le désir qui me manque. Mais pour le moment, ce n'est pas raisonnable je crois. 
Je ne pourrai donc sans doute jamais acquérir de telles pièces, tellement leur côte flambe. Les cyclomotoristes Américains et Japonais font un peu monter les enchères. Il existe aujourd'hui encore des possibilités pour se faire construire sa randonneuse sur mesure. Il y a bien sûr les prestigieuses randonneuses Berthoud, la confrérie des 650 propose également l'acquisition de belles machines à un prix négocié, mais on assiste aussi aujourd'hui à l'émergence d'artisans cadreurs comme les cycles Victoire à Clermont-Ferrand ou la Fraise cycle à Roubaix. Mais là encore il faut disposer d'un budget important pour construire la machine de ses rêves.
Prudemment, sagemment, je me suis tourné vers une randonneuse ancienne, donc d'occasion et j'ai eu cette chance incroyable d'acquérir rapidement ma randonneuse. Celle dont j'avais rêvé sans toutefois jamais m'imaginer que j'allais la trouver.
C'est une randonneuse Tendil, des années 1950 et dans un état de conservation assez exceptionnel. La qualité de fabrication de départ, en est responsable pour beaucoup je crois.
Lorsque je l'ai rangée dans mon garage, j'étais sur mon petit nuage. Elle est restée là, plusieurs semaines sans que je n'ose la toucher. J'avais un peu peur de ne pas être à la hauteur. Il me fallait aussi réaliser qu'elle était bien à moi, que ce n'était pas une photo de catalogue. 
Ce dimanche, j'ai enfin osé faire un nettoyage en douceur, à l'eau chaude et au savon noir, puis un petit passage de cire d'abeilles sur le cadre. Pour le reste, c'est un travail de patience pour faire briller ses garde-boue martelés, ses jantes, son guidon...
Voilà, j'ai osé. Je me suis approprié ma randonneuse. Je n'en reviens toujours pas. J'ai cependant encore pas mal de travail, puisqu'il me faudra trouver de nouveaux pneus et une belle guidoline marron.
J'arrête pour ce soir, j'ai ma dose d'émotions. Elle vient de regagner son lieu de stockage.

Randonneuse 650B - Tendil 

Garde boue "Comodo"