mercredi 29 janvier 2020

Follis ou Mongilardi


Je ne suis généralement pas un "chasseur" de randonneuses. Tous les beaux vélos que j'ai pu posséder étaient le fruit du hasard. C'est évident que lorsqu'on consacre du temps à une quête bien précise on a davantage de chance d'être le premier sur le coup et de satisfaire ainsi sa soif.
Mais je trouve cela épuisant. Je me dis tant pis pour les vélos qui me passent sous le nez. Ils sont très certainement entre de bonnes mains et c'est cela l'essentiel. C'est certes une passion, la collectionnïte aigue de randonneuses anciennes, il ne faut surtout pas que cela devienne maladif. 

Quand au hasard d'une recherche sur internet je tombe sur un vélo que je trouve à mon goût et qui correspond à mes critères alors j'y mets toute mon énergie. 

C'est comme ma dernière trouvaille, un vélo sportif dame de la marque Mongilardi en 650. Très bien équipé et surtout dans un bel état de conservation vu son âge. Je manque de temps, donc la période où je passais des journées entières à retirer la rouille est révolue. J'achète le vélo plus cher c'est certain, mais c'est à ce prix. Je suis trop impatient de rouler avec. La petite cerise sur le gâteau,  c'est qu'il y a encore la plaque de la propriétaire qui habitait non loin de Clermont-Ferrand, à Lempdes pour être plus précis. C'est toujours émouvant.  Ce n'est certes qu'un vélo, mais c'est aussi une histoire passée avec son ancien propriétaire et la nouvelle histoire qui va s'écrire désormais. Ce vélo vient de Dijon, ville que j'affectionne particulièrement. Il revient donc aujourd'hui sur les routes d'Auvergne, là où il est vraisemblablement né. Entre les mains de François Mongilardi, célèbre cadreur Clermontois. Mais comment être sûr de cela, puisque le cadre ne comporte aucun numéro aucun marquage caractéristique. Seul un autocollant indique son origine. C'est un vélo qui a évolué avec le temps je suppose, en fonction de la volonté et du désir de son ancienne propriétaire. Il est comme ça aujourd'hui et je ne souhaite pas le modifier davantage, sauf à lui installer un beau double plateaux, adapté à nos routes et de beaux pneus grand bois en 650 x 32 B. Peu de travail donc, un bon nettoyage, dégraissage et réglage et changement des câbles de freins. J'ai l'impression de faire un retour dans le passé, avec ce beau dérailleur cyclotouriste 4 vitesses, ces jantes aluminium super champion, ces écrous papillons de roues Huret luxe, bref tout ce que j'affectionne. Ces tubes sont en durifort et les freins sont des mafac cantilever. Je m'interroge également sur le choix des garde boue, faut-il laisser ceux là ou bien les remplacer par des garde boue en aluminium. J'aime les beaux vélos, les belles lignes et que ça brille. Je vais donc réfléchir encore un petit peu. 

Rien de sûr dans ce bas monde, s'agit-il réellement d'un vélo Mongilardi, cela pourrait également être un Georges Martin ou un Folis ou un Prat. J'avoue ne pas être suffisamment documenté pour affirmer ce que j'écris. Ce vélo dame va rejoindre ma modeste collection et me servira pour mes trajets de week-end au pied du majestueux Puy-de-Dôme.