Une de couverture du journal illustré pour la jeunesse "Albert" |
Je ne trahirais aucun secret en vous disant que l'été est vraiment là.
Il est présent sur le calendrier grégorien depuis le 21 juin déjà, mais il est également présent dans nos têtes depuis bien plus longtemps.
Cette saison un peu particulière nous conditionne pour une toute autre vie et nous entraîne ailleurs. Cet ailleurs qui nous déconnecte de notre folle vie quotidienne et du toujours pressé et toujours plus vite.
Mais cette trêve n'est pas forcément synonyme pour tous d'un changement d'environnement géographique, soit par choix, soit par manque de moyen. C'est une phase de quiétude où le temps ne compte plus, où les contraintes sont réduites. Un temps à soi, pour soi, mais pour les autres aussi.
Ce n'est pas forcément la meilleure période pour s'adonner à de grandes sorties en vélo, à moins d'être un matinal et d'accomplir dans cette presque fraîcheur une ballade de quelques heures, avant même de subir ce soleil ardent et puissant. C'est sans doute la partie de l'année où les médias se font le plus, l'écho du vélo. Le mois de juillet, c'est le mois du cycliste qui arpente nos belles régions et nos belles routes. Acclamés par un public qui ne faiblit pas, nos coureurs du Tour de France tracent la route, dans le sillon des légendes, dans un panorama à couper le souffle parfois. Portés par des encouragements de bord de route, par des applaudissements fournis, ces surhommes vont une nouvelle fois faire rêver toute une génération.
De nombreux articles de presse indiquent que la bicyclette était le nouveau sport chic et snob. La tendance….., mais le vélo a toujours été de ces sports là. On a l'impression que certaines personnes découvrent, comme si ces gens avaient habités, avant, une autre planète. Je suis un peu sévère, car cet élitisme ne me séduit pas forcément. Le vélo est pour moi, une activité populaire, où toutes les couches sociales doivent se retrouver. Peu importe l'habit, l'essentiel est tout autre. Dans le goût de l'effort, la patience, le partage et la curiosité par exemple.
L'été est donc aussi le moment de faire le tour de soi, en mode introspection. Un bilan de ses réussites et échecs. Penser aux projets à venir. S'ennuyer un peu et rêver. Regarder le monde qui nous entoure, ces enfants qui font leurs premiers tours de roues sur une draisienne, ces couples, hommes et femmes seuls qui viennent sur notre territoire chargés de sacoches et invitant ainsi à parcourir notre belle France.
C'est également un temps pour s'accorder une pause lecture, avec nos revues cyclistes préférées ou bien la relecture d’un livre de Dino Buzzati, “sur le Giro 1949" aux éditions So Lonely.
Vous l'aurez compris, durant l'été , le vélo est sans doute le seul à ne pas être en vacances.
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