dimanche 20 novembre 2016

samedi 19 novembre 2016

Burn-out, mangas et randonneuse


A deux reprises déjà, j'ai eu l'occasion d'évoquer la randonneuse et sa quasi symbiose avec une partie du peuple japonais.

La France, et tout ce qu'elle peut représenter en symboles, est plutôt chérie au pays du soleil levant. Notre pays bénéficie d'une aura importante dans de nombreux secteurs, dont ceux du luxe et de l'artisanat d'excellence.

Nous le savons bien, le travail pour les japonais, c'est le fondement même de leur vie. C'est encré dans leurs gênes et leur culture. Une totale dévotion à l'entreprise, au détriment trop souvent de leur propre vie privée. Pas le temps de trouver une compagne et de fonder une famille. C'est un sacrifice réel malheureusement. A mes yeux, même si la notion de travail est essentielle à notre équilibre, c'est tout de même une vie routinière et fade vécue par des milliers de travailleurs.

Ce triste constat me permet ainsi de mettre en évidence qu'un grand nombre de japonais sombrent aujourd'hui dans une sorte de burn-out surnommé KAROSHI. Heureusement, tous les japonais ne tombent pas dans cet excès de zèle. Nombreux sont ceux qui profitent de leur temps libre pour lire ou bien préserver notre patrimoine national en rachetant et restaurant, entre autre, dans les règles de l'art, de multiples machines aux noms prestigieux, tels René Herse, Jo Routens, Charrel ou Pitard...

Les grands éditeurs de mangas ne s'y sont d'ailleurs pas trompés. Il aura simplement suffit qu'une série de mangas consacrés aux vins français, pour propulser un petit vignoble au rang des grandes maisons. Cette notoriété soudaine et inattendue a permis à ce petit domaine d'écouler de nombreux flacons et d'avoir un carnet de commandes bien remplit pour très longtemps.

Je me mets donc à rêver et croire qu'un jour proche, un éditeur japonais aura l'ingénieuse idée de consacrer une série de mangas sur la randonneuse. Pas simplement une timide image d'un pédalier René Herse et d'une pompe ad-hoc. Je suis persuadé que cela aurait un impact extraordinaire. Au point même de modifier en profondeur la société nippone. Que le travailleur acharné, devienne ainsi plus clairvoyant et consacre ainsi son temps, non plus qu'au travail mais aussi à la pratique régulière de randonnées à vélo.

Ce mettre en retrait, prendre du recul et porter un regard différent sur la vie. Si le manga pouvait avoir ce petit supplément d'âme et faire prendre conscience qu'il est également important de s'accorder des fenêtres de vie plus douce.

C'est donc un réel enjeux de santé publique. La prescription étant quasiment trouvée et applicable à un grand nombre d'individus. L'homme a besoin de se retrouver dans une discipline sportive et pourquoi pas la pratique du 650 en guise de vertus et de médicaments.  

Vive le vélo et ce qu'il peut apporter de bon à notre corps, notre esprit et notre société toute entière.

Vive aussi les mangas qui possèdent ce pouvoir magique d'influencer notre façon de voir le monde et modifier ainsi  nos comportements et orienter nos choix.

vendredi 11 novembre 2016

Randonneuse de René Chardon

Voici une très belle randonneuse ancienne, restaurée avec beaucoup de soins. Je vous invite à découvrir son histoire en parcourant le blog suivant : Randonneuse René Chardon




mardi 25 octobre 2016

Au temps des dinosaures

Je me sens l'âme d'un paléontologue, qui après avoir remué une quantité phénoménale de pierres et de terre trouve ce qui a fondé sa vocation.

Lorsque j'ai vu ces belles photographies j'ai immédiatement pensé à ces vestiges enfouis depuis des millénaires dans les terres froides de Sibérie, dans ce permafroste qui délivre au gré des hausses de température, une défense de mammouth ou l'une de ses vertèbres parfaitement conservées.

C'est un peu ce sentiment qui m'habite à l'instant même où j'écris ces quelques lignes. Je contemple le ravage du temps et des éléments. Je le trouve magnifique, ce cadre de randonneuse des années 50. La matière à l'état brut en quelque sorte, magnifiée par la main d'un homme.

Que dire de plus, sauf à apprécier le travail, la beauté des lignes. Même dépouillée d'une grande partie de ses attributs, cette randonneuse brasée par Monsieur Singer, reste un bel exemple de modernité et de lignes épurées.












dimanche 16 octobre 2016

J'ai besoin d'air

Dans ces belles montagnes d'Auvergne
Sur ma randonneuse, je m'évade du tumulte abrutissant de ma vie de citadin. Cette belle période d'automne est l'occasion de sorties dans une ambiance assez particulière.

Plus que jamais, j'ai besoin d'air, de cet air qui caresse notre visage lorsque l'on roule, et de celui qui nous freine ou qui nous pousse parfois et qui nous fait avancer plus ou moins vite. De cet air aussi chargé d'odeurs automnales aux abords des fôrets avec ces effluves de champignons qui titillent nos narines.

Cet élément invisible pourtant, se manifeste à mon plus grand bonheur. Il me montre que j'existe, que je suis bien vivant. Il participe aussi, à sa manière à mes différentes sorties. C'est pour moi un accompagnateur discret et généralement silencieux.

Seulement, je ne suis  pas seul a avoir besoin d'air, je le partage volontiers avec mon fidèle destrier. Puisque sans air, je ne peux pas aller bien loin. Je veux parler cette fois de l'air fabriqué par la simple pression de ma pompe et qui va venir gonfler mes pneumatiques.

L'homme est un génie, il a su créer l'instrument pour capturer et dompter cette masse invisible et la mettre en cage. Merci à dame nature, merci à ces grands inventeurs, sans qui aujourd'hui mes périples seraient vraiment différents.

Document extrait du site des vélos Lyonnais






mardi 4 octobre 2016

Selle Idéale, un peu d'histoire

Photo extraite du site "confrérie des 650"
Si comme moi vous vous intéressez au vélo et à l'actualité du cycle, vous avez sans doute lu que la célèbre selle Idéale, allait renaître.

De mon côté j'ai voulu en savoir un peu plus. Ainsi, Frédéric Ducès, initiateur du projet, m'a accordé un entretien.
A travers son témoignage, j'ai tout de suite perçu la passion, mais aussi une farouche volonté de mettre sur le marché une selle Idéale, copie conforme de celle qui se faisait avant 1986, date de la fermeture de l'usine Tron-Berthet.
Cela fait donc 30 ans, que cette marque est éteinte, mais elle est cependant encore présente dans l'esprit de nombreux nostalgiques.
Idéale, c'est certes un produit, mais aussi une marque. Il fallait donc se réapproprier les droits d'exploitation du nom commercial Idéale et l'enregistrer auprès de l'INPI. Puis Frédéric a contacté les héritiers Berthet, afin de leur faire part du projet. Projet bien accueilli au demeurant, puisqu'il a ainsi pu avoir accès à du matériel ancien, des selles de l'époque glorieuse et de la documentation technique.
Puis, vînt cet avis de recherche publié en mairie de Pont Saint Pierre, qui a permis de retrouver 3 anciens ouvriers de l'usine Tron et Berthet.
De cette rencontre, naît alors une collaboration étroite entre Frédéric et ces 3 ouvriers. Avec eux et quelques autres, il fallait entièrement recréer les outils de production, comme à l'époque. Faire fabriquer des moules pour la mise en forme des selles et de l'outillage spécialisé. Cela a pris du temps, mais des industriels ont pu épauler Frédéric dans ces étapes cruciales.
Puis autres difficultés, trouver des entreprises capables de fabriquer à petite échelles les composants des selles. A l'image de ces rivets en cuivre qui ont néccesité de multiples essais et prototypes. Là encore, le soutien des PME a été fructueux.
Les ouvriers qui collaborent avec Frédéric, portent un regard très important sur ce projet. Ils contribuent à la validation des process de fabrication. Ils vont ainsi beaucoup apprendre et transmettre à Frédéric. Leur regard, leur rigueur et leur niveau d'exigence ont été essentiels dans la bonne marche du projet.
L'implication a été totale et chaque détails ont compté.
Tout comme l'intégralité des autres matériaux qui rentrent dans la fabrication des selles, le cuir utilisé est français. Frédéric a fait le choix de travailler des peaux tannées à l'aide d'une technique végétale à l'écorce de chêne. Procédé très lent qui nécessite près de 12 mois.
La spécificité des selles Idéale, c'est qu'elles sont rôdées main, comprenez assouplies selon la méthode mise en point par Monsieur Rebour. Par chance cette technique était encore connue par les bénévoles et anciens de l'usine Tron-Berthet.
La fabrication à l'identique n'est pas chose facile, beaucoup de difficultés sont venues contrariés le projet de Frédéric. Mais à chaque stade, il a pu compter sur le soutien de nombreuses personnes et entreprises. Au premier plan, les anciens ouvriers, qui ont mis tout leur savoir faire et leur expérience sur la table.  Ce travail de long haleine va prochainement permettre de fabriquer à l'échelle artisanale, des selles haut de gamme, entièrement fabriquées à la main en toute petite série. Rien n'a été laissé au hasard, ni le travail historique, juridique et technique. Tous les détails comptent afin d'obtenir un produit et une finition parfaite. Un produit qui réponde aux attentes de cyclotouristes exigeants en terme de qualité et de confort.
S'agissant de la phase de commercialisation, elle devrait débutée à l'automne 2016. Le souhait de Frédéric est de vendre ses selles en direct, via un site internet, ou auprès des clubs cyclo.
Ces selles pourraient également être en première monte chez de réputés cadreurs, tels les cycles Singer à Levallois, les cycles Cattin ou bien encore les cycles Victoire à Clermont-Ferrand.
Une chose est sûre, c'est que le fruit de ce long travail, proposera à nous, cyclistes, une selle à la hauteur de l'investissement de Frédéric.