samedi 19 novembre 2016

Burn-out, mangas et randonneuse


A deux reprises déjà, j'ai eu l'occasion d'évoquer la randonneuse et sa quasi symbiose avec une partie du peuple japonais.

La France, et tout ce qu'elle peut représenter en symboles, est plutôt chérie au pays du soleil levant. Notre pays bénéficie d'une aura importante dans de nombreux secteurs, dont ceux du luxe et de l'artisanat d'excellence.

Nous le savons bien, le travail pour les japonais, c'est le fondement même de leur vie. C'est encré dans leurs gênes et leur culture. Une totale dévotion à l'entreprise, au détriment trop souvent de leur propre vie privée. Pas le temps de trouver une compagne et de fonder une famille. C'est un sacrifice réel malheureusement. A mes yeux, même si la notion de travail est essentielle à notre équilibre, c'est tout de même une vie routinière et fade vécue par des milliers de travailleurs.

Ce triste constat me permet ainsi de mettre en évidence qu'un grand nombre de japonais sombrent aujourd'hui dans une sorte de burn-out surnommé KAROSHI. Heureusement, tous les japonais ne tombent pas dans cet excès de zèle. Nombreux sont ceux qui profitent de leur temps libre pour lire ou bien préserver notre patrimoine national en rachetant et restaurant, entre autre, dans les règles de l'art, de multiples machines aux noms prestigieux, tels René Herse, Jo Routens, Charrel ou Pitard...

Les grands éditeurs de mangas ne s'y sont d'ailleurs pas trompés. Il aura simplement suffit qu'une série de mangas consacrés aux vins français, pour propulser un petit vignoble au rang des grandes maisons. Cette notoriété soudaine et inattendue a permis à ce petit domaine d'écouler de nombreux flacons et d'avoir un carnet de commandes bien remplit pour très longtemps.

Je me mets donc à rêver et croire qu'un jour proche, un éditeur japonais aura l'ingénieuse idée de consacrer une série de mangas sur la randonneuse. Pas simplement une timide image d'un pédalier René Herse et d'une pompe ad-hoc. Je suis persuadé que cela aurait un impact extraordinaire. Au point même de modifier en profondeur la société nippone. Que le travailleur acharné, devienne ainsi plus clairvoyant et consacre ainsi son temps, non plus qu'au travail mais aussi à la pratique régulière de randonnées à vélo.

Ce mettre en retrait, prendre du recul et porter un regard différent sur la vie. Si le manga pouvait avoir ce petit supplément d'âme et faire prendre conscience qu'il est également important de s'accorder des fenêtres de vie plus douce.

C'est donc un réel enjeux de santé publique. La prescription étant quasiment trouvée et applicable à un grand nombre d'individus. L'homme a besoin de se retrouver dans une discipline sportive et pourquoi pas la pratique du 650 en guise de vertus et de médicaments.  

Vive le vélo et ce qu'il peut apporter de bon à notre corps, notre esprit et notre société toute entière.

Vive aussi les mangas qui possèdent ce pouvoir magique d'influencer notre façon de voir le monde et modifier ainsi  nos comportements et orienter nos choix.

1 commentaire:

  1. Bonjour
    Les japonais sont en effet grands amateurs de vélos et en particulier de vélos de randonnée. Une personne de ma connaissance a vendu ses vélos Herse et Singer au Japon ! Il m'a d'ailleurs fait connaitre la marque Grand bois, une marque française de la grande époque, aujourd'hui rachetée par un Japonais et qui fabrique quantité de pièces de rechange pour nos vélos de randonnées, les plateaux Herse de mon vélo Chardon viennent ainsi du Japon ! Je vous invite à aller faire un tour sur leur site, si vous ne le connaissez pas ( http://grandbois.jp/ ), c'est un régal de trouver des produits qui ont disparu de nos boutiques françaises (même si le "marché" tend à renaitre depuis peu).
    D'autre part, les japonais sont aussi de grands amateurs de Brevets de randonneurs mondiaux si j'en crois la brochure des organisations de l'Audax club parisien. En 2014, c'était le Japon qui avait homologué le plus grand nombre de BRM à travers le monde (8051) devant la France et les Etats Unis ! Cette même année 2014, les Japonais avaient parcouru près de 3 millions de km en BRM.

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