mardi 29 août 2017

Toute une ambiance


On peut y voir, un joyeux désordre. Un empilement de composants pour vélos, hors d'âge. Un bric à brac organisé diront certains. Moi, j'y vois le passé, ce passé industriel français glorieux. C'est un vrai trésor. Des équipements qui ne se fabriquent plus, précieusement, religieusement gardés dans les entrailles de la boutique du célèbre artisan Alex Singer. Combien sont-ils encore à pouvoir dévoiler de tels articles ? Ils doivent se compter sur les doigts de la main. Ces pièces vont sans doute prochainement habiller les belles randonneuses artisanales, dont Olivier Csuka à la maîtrise. Comme je l'avais déjà dit dans un ancien post, ces moyeux, pédaliers et autres devraient pouvoir être exposés dans les grands musées. Comme une oeuvre d'art, vestiges d'un passé florissant pour l'industrie française. Toutes ces pièces étaient fabriquées en France. Les pompes Ad Hoc par les établissements Colombat dans leur atelier d'Amplepuis ; ces pédales Piel par la CECAM à Giromany dans le territoire de Belfort ; ces moyeux Maxi Car par les établissements Rousson et Chamoux à Feurs ; ces freins MAFAC par l'entreprise de M. Bourdel à Clermont-Ferrand.....

Il y avait une richesse industrielle nationale. La bicyclette a permis de faire bouillir la marmite de nombreuses familles pendant des décennies. 

Cela me ramène également 40 ans en arrière quand je suivais mon père, un peu contraint et forcé je dois dire, lorsqu'il se rendait chez son ami et camarade vélociste. C'était une boutique un peu hors d'âge. Des vélos en désordre un peu partout et surtout un atelier ouvert sur le magasin. On pouvait ainsi apercevoir les mécaniciens intervenir pour régler ou changer les pièces cassées ou abîmées. Une boutique carrément à l'image de son propriétaire. Il y avait une sacré belle ambiance, un lieu de rencontres aussi entre cyclotouristes, on y parlait de tout, mais surtout de vélo, du dernier dérailleur Campagnolo, des dernières sorties du club, des champions du moment et des courses locales organisées par les petits clubs.



Une boutique qui ne correspond plus aux critères d'aujourd'hui. Tout doit être aseptisé, propre et rangé. Il n'y a même plus l'odeur du cambouis et des graisses utilisées pour les roulements, ni celle des peaux de chamois. Ces magasins d'aujourd'hui, n'ont plus cette âme. C'est triste  pour la génération d'aujourd'hui. 

J'aimerais tellement pouvoir retrouver cela.









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