mardi 31 mai 2016

Le Japon et les randonneuses

Photo de Naoyuki Wada
Je vous emmène aujourd’hui, loin, très loin. A plus de 9500 kilomètres de la France, à Kyoto  exactement. Monsieur Ikuo TSUCHIYA à l’origine du magasin de Cycles Grand Bois et de ces fameux composants éponymes m’a ouvert les portes de sa très célèbre boutique et a également accepté de répondre à quelques questions.
A mon niveau, j’apprécie beaucoup le Japon, même si ma randonneuse n’a jamais foulé le bitume nippon. C’est un pays extraordinaire à mes yeux, où se mélange le respect des traditions et un avant gardisme mondialement apprécié. A travers mes lectures, j’ai pu constater que le vélo occupait une place importante dans la vie de  nombreux japonais. J’ai le sentiment que c’est un art de vivre, tant l’attachement aux deux roues est fort.

Début de l’entretien :

C’est en 1987 que M. Ikuo TSUCHIYA, alors âgé de 29 ans, démarre son activité dans le commerce de cycles. Sa passion pour le cyclotourisme débute en 1974, alors qu’il n’a que 16 ans. Il pratique alors assidûment et roule dans de nombreuses régions du Japon.

Pour l’appellation de son magasin et de ses composants, il a choisi le nom de Grand Bois. Il a ainsi  voulu rendre hommage à Vélocio (Paul de Vivie) précurseur et figure emblématique du cyclotourisme en France. Monsieur TSUCHIYA s’est d’ailleurs rendu plusieurs fois au col du Grand Bois (ou col de la république). Ce col qui est situé à environ 17 kilomètres de Saint-Etienne, est le point d’arrivée de la montée Vélocio qui est organisée tous les ans. C’est également en ce lieu qu’est situé son monument.

Pour en revenir au travail de Monsieur TSUCHIYA, dès le début de son activité, il a chargé l’entreprise TOEI de la production des cadres Grand Bois. A son niveau c’est une très petite quantité qui est fabriquée pour son magasin précise-t-il. Il a également choisi de faire fabriquer des composants Grand Bois, comme les freins, les moyeux, les jantes. Sa volonté était de  réaliser de beaux vélos, dans l’esprit des randonneuses françaises. Ainsi, grâce à cette coopération il est certain d’offrir le meilleur pour les cyclomotoristes.

Photo de Naoyuki Wada
Monsieur TSUCHYIA nous indique également que ces 10 dernières années, les amateurs de randonneuses au Japon ont beaucoup augmenté. Il  espère que cela continuera ainsi dans l’avenir.
Mais le Japon n’est pas en reste, car il y a ici des artisans de talent qui fabriquent de belles randonneuses, comme les cycles TOEI, Wanatabe et Hirose.

Lorsque je lui parle de l’enthousiasme français pour ses produits, il m’indique humblement être  également content de l’évaluation positive de ses produits, par les cyclomotoristes français.  Il se sent heureux si sa marque Grand Bois est synonyme de qualité et que ses produits soient réputés.

A travers cette petite interview, j’ai bien ressenti la passion. Celle qui fait vibrer Monsieur TSUCHYIA depuis plusieurs décennies. Son sérieux, ses vélos de très bonne et belle facture, sont  à l’origine de sa longévité. C’est un choix audacieux qu’il avait fait au début de son activité, mais un pari réussi aujourd’hui.

Je remercie sincèrement Monsieur TSUCHYIA, d’avoir accepté de répondre à mes questions en toute sincérité.

Monsieur TSUCHYIA qui m’a confié aimer la France, sa convivialité et son art de vivre.
De mon côté j’aime également le Japon, cette terre et ces habitants hospitaliers.

Voici le lien du magasin de cycles Grand Bois : www.grandbois.jp

Photo de Naoyuki Wada



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire